Pourquoi “Tous Capables” ?

Le nom de l’association, Tous Capables, peut surprendre. Il ne s’agit ni d’un slogan de performance, ni d’une injonction à “surmonter son handicap”. Il ne suppose pas que tout le monde peut tout faire, ni que les différences n’existent pas. Il part au contraire d’un constat humain et fondamental :
👉 trop souvent, les personnes en situation de handicap sont présumées “incapables”, notamment lorsqu’elles ne peuvent pas parler ou se faire comprendre selon les standards habituels.

Ce nom porte une conviction forte :
chacun, quelle que soit sa situation ou ses limitations, a des capacités — parfois invisibles, parfois inexplorées — qui peuvent se révéler si on lui donne les moyens adaptés d’agir, de communiquer, de participer.


Présumer des compétences, même quand elles sont masquées

Beaucoup d’enfants non-oralisants — parce qu’ils ne parlent pas, ou mal, ou pas encore — sont considérés comme ne comprenant pas, ou comme n’ayant rien à dire. Pourtant, quand on leur donne accès à des outils de communication adaptés (tablettes, images, synthèses vocales, gestes, etc.), ils révèlent souvent une pensée structurée, des émotions, des envies, des connaissances.

Le projet de l’association repose sur ce principe fondamental :

🧭 En l’absence de preuve du contraire, il est plus juste et plus respectueux de présumer que la personne comprend, pense, ressent, a quelque chose à dire — même si elle ne peut pas l’exprimer de façon habituelle.


Capables… à leur manière

“Capables” ne veut pas dire “normés”, “productifs” ou “conformes”.
Cela signifie posséder une richesse intérieure, un potentiel, qu’il faut reconnaître, soutenir et accompagner.
Cela veut dire :

  • capables d’apprendre, si on enseigne autrement ;
  • capables de communiquer, si on leur donne les bons outils ;
  • capables d’étonner, si on les laisse s’exprimer à leur rythme.

Un nom qui engage

En choisissant le nom Tous Capables, nous voulons :

  • refuser le validisme ordinaire qui réduit les personnes à leurs limitations visibles ;
  • affirmer une vision optimiste et exigeante de l’inclusion, où la société a le devoir d’adapter son regard, ses outils, ses attentes ;
  • mettre en lumière des talents souvent ignorés, en utilisant notamment des événements sportifs médiatisés comme leviers de sensibilisation.
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